Habitée depuis l'Antiquité, Feyzin a connu un essor important après la deuxième guerre mondiale avec le développement des industries de la Vallée de la Chimie.
Les Razes et le Plateau
Jusqu'à la fin du 19ème siècle, la majeure partie du village de Feyzin était concentrée sur le quartier des Razes, au bord du Rhône. Sur les pentes de la balme étaient cultivées des vignes, et la partie haute de la commune était principalement dévolue à l'agriculture. La voie traversant la commune du nord au sud nommée aujourd'hui RD307, existait déjà du temps des Romains et a longtemps constitué une voie de circulation principale pour les biens et les personnes, sous le nom de Nationale 7.
Le quartier du Plateau est devenu le coeur administratif de la ville au milieu du 19ème siècle, avec la construction de l'église, du cimetière, de la mairie, et de la seule école du village, où filles et garçons étaient évidemment séparés. Mais l'essentiel de la vie sociale se passait aux Razes, où guinguettes et joutes animaient les bords du fleuve.
L'essor dans les années 1960
Après la deuxième guerre mondiale, le canal de dérivation du Rhône est créé afin de permettre l'implantation de la raffinerie, épargnant ainsi le quartier des Razes d'inondations jusque-là régulières. À partir des années 1960, le village a accueilli de nouveaux habitants, des quartiers entiers sont créés pour loger à proximité les cadres et ouvriers de la raffinerie : les secteurs des Géraniums, de la Tour et de la Bégude commencent à se construire. Il faut aussi des écoles, des équipements sportifs, des commerces...
Un accident qui marque les mémoires
Le 4 janvier 1966 à 6h40, une explosion à la raffinerie suivie d'un incendie fait 18 morts, dont 11 pompiers, une centaine de blessés, ainsi que l'évacuation du quartier avoisinant qui a été très endommagé. Cette catastrophe est considérée comme la première catastrophe industrielle en France. Un peu plus d'un an plus tard, la ville est rattachée au département du Rhône, avec l'ensemble du canton de Saint-Symphorien d'Ozon. Depuis 1985, Feyzin est rattachée au canton de Saint-Fons.
Depuis les années 1980
D'un peu plus de 3 000 habitants en 1962, Feyzin en compte près de 10 000 en 2020, un chiffre qui a très peu augmenté depuis. Le quartier de la Bégude et ses commerces se sont développés au début des années 1980 autour de la place Louis Grenier, le centre des Trois cerisiers est créé. À la fin des années 1990, le quartier de Champlantier est construit en bordure du plateau des Grandes Terres ; il accueille une école depuis 2007. En 2003, la Ville rachète le fort militaire, et mène depuis un projet de réhabilitation d'ampleur pour ce lieu à fort potentiel. Dans les années 2000, Feyzin se refait une beauté : réhabilitation de la RD307 pour une circulation plus apaisée, aménagement de la gare TER qui met la ville à 12 minutes de Perrache, conception du parc de la Mairie et ouverture du parc de l'Europe, extension de la médiathèque, déplacement de l'école Georges Brassens, aménagement du centre équestre...
D'ici à 2020
Plus récemment, l'ouverture de la Guinguette a permis d'offrir aux plus âgés un lieu d'accueil confortable et convivial au cœur de la Bégude. De nombreux Feyzinois se sont engagés dans les participations de la commune aux défilés de la Biennale de la Danse depuis 2012. L'aménagement de la route du Docteur Long offre un espace de promenade et d'accès au plateau des Grandes Terres partagé. Le projet du fort a permis l'installation d'une boulangerie, et prévoit l'ouverture d'espaces de travail pour les entreprises locales. D'ici 2020, plusieurs projets sont en cours : la requalification de la place Louis Grenier doit être menée avec la Métropole de Lyon, un nouvel espace pour les jeunes doit être créé, et un dispositif de vidéoprotection déployé.